AFAG Théâtre présente | ||||||||
L'épidémie | ||||||||
d'après la pièce en un acte (1898) d'Octave MIRBEAU (1848-1917) Adaptation et mise en scène : Bernard MARTIN | ||||||||
Je n'ai pas pris mon parti de la méchanceté et de la laideur des hommes. J'enrage de les voir persister dans leurs erreurs monstrueuses et de se complaire à leurs cruautés raffinées... Et je le dis. (Octave Mirbeau. Entretien avec Louis Nazzi. Revue Comoedia. 25 février 1910) | ||||||||
La fable, l‘intrigue et le cadre de l’Epidémie sont simples :
réunion du conseil municipal
d’une petite ville portuaire de garnison, un lendemain de réveillon.
Cette séance “extraordinaire” a été convoquée de toute urgence par
Monsieur le Maire parce qu’une épidémie vient de se déclarer à la
caserne. On (la rumeur) avance que la maladie aurait été provoquée
par l’ingestion par les soldats de viandes avariées, d’eaux pas très
limpides ... Ces viandes contaminées et ces eaux troubles
prennent, à la lecture de la pièce de MIRBEAU (représentée pour la
première fois en 1898), des résonances très actuelles ...
L’adaptation réalisée travaille le texte dans le sens d’une
actualisation des situations, des comportements, du langage. Le conseil
municipal ici assemblé s’offre comme un microcosme de la scène
politique. Les édiles respectables, acteurs de cette situation de
huis-clos, abandonnent peu à peu le masque de leur respectabilité pour
se livrer à visage découvert — un visage que rongent l’ambition
personnelle, l’inféodation aux obédiences idéologiques, la
flagornerie, et autres comportements peu flatteurs. Dans ce portrait de
groupe pour individus en quête de pouvoir, les traits sont, sans
doute, à peine grossis
... MIRBEAU avait la fibre critique virulente, le verbe caustique, la langue acérée; d’une lucidité à toute épreuve, il était animé par un sens aigu de l’observation, du sarcasme, de la dérision, de la caricature : nous nous sommes efforcés de restituer ces traits saillants de son écriture pour un public d’aujourd’hui. Notre travail, axé sur le jeu de l’acteur et l’idée de compagnie (compagnonnage pour une aventure artistique), fait appel à la dynamique de la présence de chacun, à la cohésion et à la cohérence du groupe — plutôt qu’à une dimension délibérée de “spectaculaire” : la scénographie, ainsi, sera réduite aux stricts éléments indispensables. |
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Le spectacle est disponible pour représentation à Paris ou en province. |
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